comme des enfants // (n)elias

début d'après-midi avec elias. avec toi à mes côtés.
j't'ai attiré, j't'ai tiré par le bras, dans mes bras.
tout ça pour que tu m'aides. tout ça pour passer du temps.
c'était idiot comme idée, trouver un cadeau à ma petite cousine. à une gamine. et j'avais besoin d'un gamin pour m'aider à trouver toi, elias, hélas quand je te regarde c'est moi la gamine.
tu marches derrière moi, et moi je cours, presque.
il fait trop froid, alors magne-toi.
bouge élias, putain .. !

Quand elle a téléphoné, il ne s'y attendait pas. Mais il a dit oui. Avant même de savoir, Elias avait déjà accepté parce qu'il dit toujours oui. Elias ne sait pas lui dire non. Et il est content qu'elle ait téléphoné, même si elle le tire d'un côté, puis de l'autre. Sans arrêt. Que trop souvent, elle ne l'attend pas. Nelia, elle a huit ans aujourd'hui. Et Elias, ça lui plait. Même s'il est fatigué parce qu'il n'a pas vu la nuit passée entre les bières et les femmes… Elias, il n'a pas huit ans. "Ça va. T'énerve pas..." Il soupire, plus amusé qu'autre chose. Même si d'habitude, c'est lui l'enfant. Sauf que c'est fou ce que ça fait plaisir de la voir comme ça. Et il s'empresse de le lui dire, avant de lui offrir son plus charmant sourire. Le premier de la journée.

elle court elle court la petite. elle galope comme si la ville n'était qu'un pré.
je regarde, presque émerveillée à la recherche de la perle rare. pour une fois comme avant.
j'm'énerve pas, c'est toi qu'est lent !
j'cris avant de claquer la porte du premier magasin, sur lui. pour l'embêter.
fallait suivre.
et j'entends pas sa réflexion, aussi mignonne qu'elle puisse être. perdue dans l'univers.